Comment ne plus procrastiner sa vie de rêve : monter un business en ligne de business coaching, mon expérience contre la procrastination
Ma procrastination maladive
Aussi loin que je me souvienne.J'ai toujours procrastiné.
Je peux dater ça au moins à l'adolescence. Chaque dimanche soir, c'était le même scénario. Mon ami Ludivine m'appelait et me demandait les résultats que j'avais trouvés au DM de maths à rendre chaque lundi, pour comparer. Et moi, je bafouillais, honteuse. Je ne lui disais pas clairement, mais en fait, je n'avais même pas commencé à m’y mettre.
J’allais y passer une partie de ma nuit.
Depuis, je suis devenu professeure, mais, des années plus tard, il m'arrive encore de passer la nuit à finir de préparer des cours ou terminer de corriger des copies.
Tenez, prenons cet article que je suis actuellement en train d'écrire. Une date limite de publication a été fixée pour le vendredi 27 octobre (car je participe à un évènement inter blogueurs); Or je commence juste à l'écrire...
vendredi 27 octobre !
Si chez certaines personnes la procrastination s'estompe avec le temps (1), chez moi, cela n'a pas cessé.
Je suis ce qu'on appelle une procrastinatrice chronique. Un cas plutôt grave : dans mon entourage, je ne connais personne qui soit autant atteint. Il y aurait apparemment une personne sur 5 qui serait chroniquement procrastinatrice (2), mais je pense faire vraiment partie des pires cas.
Bien sûr, j'ai beaucoup lu sur la procrastination. Je connais aussi les principales techniques pour passer à l'action. Celles qui fonctionnent sur moi un peu ou pas du tout.
Je ne sais pas si on peut définitivement guérir de la procrastination. Pour moi c'est une lutte perpétuelle.
La douche froide
Alors quand je me suis mise en tête de créer mon entreprise de business en ligne, de business Coaching, je me suis bien sûr intéressée aux qualités qui faisaient les entrepreneurs à succès.
Ce que j'ai découvert était plutôt effrayant.
La principale qualité, la qualité la plus importante pour réussir dans l'entrepreneuriat, c'est la capacité à agir, et à agir vite, à savoir prendre des décisions rapidement et s’y mettre.
Quelle douche froide !
Etant une procrastinatrice chronique, je ne peux que m'interroger : est-ce que l'aventure entrepreneuriale ne m'est pas définitivement fermée ?
Heureusement pour moi, je n'ai pas que des défauts.
Parmi mes qualités, j'ai un certain optimisme et une certaine confiance en moi. Et beaucoup de volonté malgré ma procrastination (oui, je sais, cela semble paradoxal, mais c'est une volonté sélective^^).
Du coup j'ai un super mindset.
Mindset que j'ai pu construire et renforcer lorsque j'ai fait partie du mastermind de Jean Rivière l'an dernier. J'y côtoyais des entrepreneurs à succès, et je les voyais comme mes futurs moi, le succès semblait à portée de main.
La procrastination du thème
Bon, bien sûr, j'ai procrastiné plein de choses malgré tout. En premier lieu le choix du thème.
Dès le départ, moi qui suis professeure et qui adore enseigner, j'ai eu envie de gagner ma vie en vendant des formations en ligne mais je ne savais pas dans quelle thématique.
J'ai envisagé les cours de langue ayant vécu plusieurs années à l'étranger. J'avais déjà donné des cours de français à l'étranger. Mais cela ne m'amusait pas du tout comme thème. Je me voyais mal passer mon temps à.préparer des cours de français, à poster des cours de français et à surveiller la concurrence des cours de français.
J'ai aussi envisagé de préparer des cours d’économie pour les bacheliers ou les étudiants. Mais cela ne m'amusait pas, cela faisait des années que je faisais déjà ça.
En fait, ce qui me passionnait vraiment c'était de démarrer un business en ligne. Et d'apprendre à le développer. C'était là dessus que je lisais en continu.
Mais je n’avais aucune expérience là-dedans. Certes j'ai étudié et enseigné le marketing et l'économie, mais je ne me sentais pas suffisamment légitime pour vendre des formations sur le business en ligne ou devenir business coach, n'ayant encore aucune expérience dans l'entrepreneuriat.
Donc j'ai essayé de trouver autre chose pendant un an. Tout en continuant à me former. Au bout d'un an, je me suis dit qu'il fallait continuer dans la voie qui me passionnait vraiment, dans laquelle je passais tout mon temps libre, le marketing et le business en ligne.
Entre temps j’avais consommé énormément de formations et j'ai passé un an à l'intérieur du mastermind du célèbre web Marketer Jean Rivière (qui a formé des grands noms du web comme Antoine BM ou Maxence Rigottier). Je pense aujourd'hui avoir un niveau de connaissance suffisant pour me tourner vers le business coaching, et j’ai finalement décidé de choisir ce thème qui me passionne.
La procrastination du choix de la niche
J'avais pris un an à procrastiner le choix du thème, Mais je n'étais pas au bout de mes peines : il fallait à présent choisir ma niche.
Dans un marché extrêmement concurrentiel comme le business coaching, quand on débute à partir de rien, il est nécessaire de se nicher, de se spécialiser. Ça, je l'avais appris justement. J'en étais convaincue. Quand on parle à tout le monde, on ne parle à personne. Il fallait absolument choisir un segment de marché à l'intérieur du business coaching. Me spécialiser sur ce segment pour apparaître comme un spécialiste, la spécialiste du segment en question.
Le souci, c'est que je ne voyais pas et je ne vois toujours pas comment me spécialiser. Il y a 1000 possibilités, bien sûr. Mais chaque exemple implique de renoncer aux autres segments de marché donc il faut bien réfléchir. Se spécialiser sur une niche fait toujours peur. On a peur de se fermer des portes alors qu'en réalité, c'est ça qui nous en ouvre. Je connais bien la théorie, mais difficile de passer à la pratique !
J'ai d'abord pensé à me nicher chez les femmes infopreneures.
Ça avait du sens, moi qui ai milité pour les droits des femmes par le passé. Le problème ? C'est que lorsque j'ai commencé à réaliser des séances de business coaching, je n'ai attiré que des infopreneurs hommes. Ceux-ci sont tout simplement bien plus nombreux. Ce qui n'empêche pas de se spécialiser chez les femmes.
Mais pour moi, il était devenu difficile de se nicher chez les femmes quand tous mes clients étaient des hommes…
Retour à la caisse départ !
Comme je ne suis pas dupe et que je me connais bien, je me suis dit qu'il fallait que je continue, même sans niche, car sinon ça allait être un excellent prétexte pour procrastiner.
Par acquis de conscience, j'ai quand même demandé son avis à André Dubois qui est un web formateur auprès duquel j'avais acheté une formation en ligne sur le positionnement. Il a semblé trouver qu'être positionnée auprès des infopreneurs (les vendeurs d'infoproduits comme les formations en ligne ou les coachings) était suffisant.
J'avais choisi cette pseudo niche (selon moi trop large) car je me vois mal conseiller des entrepreneurs en physique, ou même des entrepreneurs qui font du drop shipping par exemple, vu que je ne connais pas du tout ces domaines qui ne m'intéressent pas.
Bien sûr j'ai étudié et enseigné l'économie, je connais la stratégie d'entreprise et je peux quand même conseiller des entreprises qui travaillent dans des secteurs qui me sont étrangers. Mais mon intérêt est beaucoup plus faible. Et de plus, comme je débute, je préfère aller dans des domaines que je connais bien. Je ne m'interdis pas d'autres secteurs plus tard.
J'ai aussi envisagé de me nicher sur un segment du métier d'infopreneur, comme par exemple le conseil en closing (j'ai été formée et ai travaillé comme closeuse par le passé), le conseil en SEO (j'ai découvert en faisant la certification linkedin que j'étais qualifiée, il est vrai que je suis une vieille routarde du web !), l'AI, le marketing en ligne, la conception de cours, la procrastination etc.
Mais j'ai décidé de laisser choisir le marché, et pour accélérer cela, d'utiliser la publicité payante.
L'an dernier, pour m'aider à choisir mon thème, j'avais déjà utilisé la publicité Facebook pour voir ce qui fonctionnait le mieux.
J'ai donc décidé de refaire l'expérience de la publicité pour m'aider à choisir une niche. Mais comme l'an dernier j'avais eu des soucis avec Facebook Ads (j’avais même payé pour des fermes à clic), je suis en ce moment une formation là-dessus. Bien sûr, vous me voyez venir et vous vous dites "encore en train de procrastiner". Peut-être, mais se former à Facebook Ads est toujours utile pour une business coach. J'assume.
La procrastination des posts
Je me suis donc dit qu'il fallait quand même continuer mon projet de business en ligne même sans niche fixe pour l'instant.
Et qu'il fallait notamment me créer une audience et donc poster sur les réseaux sociaux, moi qui les ai toujours fuis et qui n'y ai même pas de comptes.
Cet été j'ai créé des comptes partout : sur linkedin, twitter, facebook, pinterest, instagram, tik tok, youtube. Et jai très très doucement commencé à poster des vidéos courtes verticales pratiquement partout. Je suis pour le recyclage de contenu et pour l'automatisation des posts. Je verrai à la longue si je délaisse certains comptes.
J'ai remarqué que là aussi mes vieux démons ressurgissent, ce n'est pas toujours facile de poster.
Pourtant j'adore publier, depuis que je suis petite je me suis toujours amusée à créer des journaux et même après j'ai lancé un journal étudiant, animé une émission de radio, fait plusieurs sites web par exemple. J'ai aussi fait 2 chaines youtube dont une monétisable (mais dont le public n'est hélas pas du tout transférable).
Donc j'aime publier. Mais j'ai remarqué qu'il m'est plus difficile de poster sur ma chaîne business que sur ces anciennes chaînes ou j'interviewais des gens ou reprenait du contenu fait par d'autres.
Sur ma chaîne business, c'est mon contenu, c'est moi qui le crée et de fait cela m'expose plus qu'un simple interview, voilà pourquoi je procrastine plus ces posts. Derrière ces peurs se cache bien sûr du perfectionnisme.
Pourtant je ne m'expose pas. J'utilise l'AI pour créer un avatar et pour animer le personnage avec une voix synthétique.
Exposition minimale !
Ce manque d'exposition, c'est vraiment pas terrible en terme de branding ! Suicidaire même ! JAMAIS je ne conseillerais ça à un client, mais pour l'instant je fais ça... On verra si plus tard je me dévoile, j'aimerais ne pas le faire sur les réseaux.
Pour les posts je débute vraiment, j'ai du mal à trouver ma voie, et pas seulement au niveau du positionnement. Tout ça me fait douter et donc procrastiner.
J'ai quand même trouvé des facilitateurs.
Les outils d'automations des posts bien sur.
Chat GPT je l'adore mais pour les posts je me méfie, c'est du contenu un peu trop bateau. Pour écrire cet article, je ne l'ai pas utilisé; par contre j'ai utilisé google doc et sa saisie vocale qui à la fois est un facilitateur et permet de gagner du temps. Cet article a été écrit ainsi pour les 3/4, d'où peut être un ton un peu conversationnel et je l'espère pas trop décousu.
Concernant la procrastination de mes posts comme la procrastination en général, je pratique très souvent la "procrastination intelligente", c'est à dire que je ne fais pas une tâche mais j'avance sur une autre tâche de mon business en ligne, ce qui reste cool. Par exemple, je n'ai pas posté la semaine dernière mais j'ai installé un chatbot sur mon site internet qui répond aux questions des visiteurs sur mes coaching business.
C'est cette "procrastination intelligente" qui m'a permis d'avancer régulièrement sur mon business en ligne. Le souci majeur reste cette tendance à poursuivre les formations au détriment de l'action, parce que cela me rassure et calme mon syndrome de l'imposteur. Car on peut aller chercher en profondeur les causes de la procrastination comme le font certains livres (3) mais cela peut être aussi long qu'une thérapie donc je ne m'étendrai pas dessus.
Je viens aussi de commencer à me faire coacher par un coach anti procrastination, je ne pourrai juger des effets qu'à long terme si je décide de poursuivre.
Conclusion
Je pense qu'il ne faut pas hésiter à se faire accompagner pour atteindre la vie de ses rêves. Ce que j'ai quand même envie de montrer, c'est qu'en dépit d'un niveau de procrastination record (vous etes certainement à un niveau inférieur), j'avance, je me suis formée et me forme, j'ai un site web fonctionnel (avec un petit chatbot^^), je suis sur les réseaux sociaux, j'ai commencé à coacher (actuellement je diminue le rythme pour me concentrer sur la construction d'une audience), et je vais prochainement réaliser des tests publicitaires pour afiner ma niche.
Je suis persuadée malgré mon "handicap" que je vais pouvoir réaliser mon rêve de vivre entièrement de mon business en ligne (actuellement je travaille encore à 50% comme professeure). Si vous me suivez, vous VERREZ que j'ai raison.^^
Donc si un cas aussi désespéré que moi peut y arriver, pourquoi pas toi ?
Notes
(1) Une étude menée par l'Université de Sheffield a révélé que la procrastination est plus courante chez les jeunes adultes et tend à diminuer avec l'âge.
Source : Beutel, M. E., Klein, E. M., Aufenanger, S., Brähler, E., Dreier, M., Müller, K. W., ... & Wölfling, K. (2016). Procrastination, distress and life satisfaction across the age range – a German representative community study. PloS One, 11(2), e0148054.
(2) Une étude réalisée par Joseph Ferrari, professeur de psychologie à l'Université DePaul, estime que 20% de la population est chroniquement procrastinatrice.
Source : Ferrari, J. R. (2010). Still procrastinating: The no regrets guide to getting it done. John Wiley & Sons.
(3) Ceux qui développent cela parmi les livres que j'ai lus il y a déjà un moment : "Comment ne pas tout remettre au lendemain de Bruno Koeltz, 2006, ou encore "Comment ne plus être en retard", par Jane B. Burka et Leonora M. Yuen, 1983. Ces deux dernières autrices pensent qu'on ne peut pas définitivement guérir de la procrastination (elles en sont toutes deux atteintes).
Steffy, article écrit et posté le 27 octobre 2023 et modifié le 1er février 2024.
Avec cet article, je participe à l’événement inter blogueurs “ Créer sa vie de rêve” organisé par FRIC AU FEMININ dont l’objet est de vous aider à libérer votre relation à l’argent, votre valeur pour marcher vers votre liberté financière…
Le blog a des articles très interessant sur notre rapport à l'argent. Sur un thème proche de cet article, je te recommande notamment de lire "Comment atteindre tous ses objectifs ?" et "Loi de Pareto dans la vie quotidienne : Comment l’appliquer pour réussir".